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Compétition Internationale
Cinéma Trangressif
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6 |
Mercredi 16 Octobre 2013 / 17 h
Résidence Lucien Paye
Cité Universitaire / Paris
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Waterscope Transitions |
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Carsten Aschmann
Allemagne
2012 | 0:22:00
Ce film allemand est poétique dans tous les sens du terme. Il taquine le spectateur avec esprit, nous incite à réfléchir et parvient à quelque chose de révélateur avec une économie impressionnante. Le film est essentiellement un collage de paysages variés et de moments montrant l'eau sous ses différentes formes dans la civilisation moderne et la façon dont elle croise nos vies, nos institutions, les systèmes et les configurations. Ainsi nous voyons des barrages, des cascades, des usines, des stations d'épuration, des fontaines, canaux, pipelines, élévateurs hydrauliques, etc. Ce qui est si extraordinaire dans ce postulat en apparence normal et ordinaire c'est la restitution cinématographique romancée du sujet rendant le film pertinent et contemporain.
Imprégné de sonorités tirées de l'histoire du cinéma, nous voyons les voies navigables, les écluses, les barrages, les installations de traitement des eaux usées, vannes, des fontaines et des cascades, dont aucun ne semble exclusif ni spectaculaire. Apparemment abandonnés et oubliés, ils deviennent les lieux où l'architecture et la technologie (qui, à leur tour, travaillent pour eux, avec eux et contre eux) rencontrent l'eau. Un dialogue entre l'eau et l'homme se réalise dans lequel l'homme s'en remet à l'eau et éprouve le besoin de l'objectiver.
Formellement, WATERSCOPE est dans la lignée du film d'essai. Renonçant aux explications économiques, écologiques ou scientifiques, il est crée avec l'essence de l'eau.
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PREMIERE FRANCAISE |
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Les Derniers hommes |
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Quentin Brière Bordier
France
2012 | 0:55:30
Un vent violent génère les images. L’espace est hermétiquement clos. Corps muets devant le miroir. Chez le coiffeur, de petits gestes répétés tel un rituel avant une entrée en scène. Dans un présent fragile et indéterminé, les traces d’un monde passé se heurtent avec les visages marqués. La tempête se calme. Une lente léthargie engloutit la vie quotidienne : des gens mangent, chantent, jouent, se promènent dans l’espace dessiné ; vies freinées plongeant peu à peu dans l’aphonie du monde ordinaire, corps se balançant à l’orée du sommeil. Puis, les hommes, un jour, se réveillent et traversent l’extérieur. Armés de gestes sages et de précieuses postures, ils assistent, souriant, à la gêne d’un monde catastrophé. L’événement a déjà eu lieu. Les derniers hommes se tiennent droits comme des arbres, éternels survivants, uniques témoins de la catastrophe de l’absence du monde dans le monde. De cette absence, constante et immuable, ces derniers hommes sauvent les images.
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10 - 20 Octobre 2013
La section "Cinéma transgressif" donne à voir des moyenne et long-métrages inclassables entre fiction et documentaire, charactérisé par un langage audio-visuel inovateur, par des associations imprévisibles basées sur l‘inconscient et par des appoches métaphorique et métonymique. Ils peuvent ainsi rendre compte de la complexité du monde.
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